Cycle de conférences RDV N°3 :
« Recherches linguistiques sur le genre » – MSH LORRAINE
lundi 10 février 2025 de 16h30 à 18h30
à la MSH Lorraine à Nancy (23-25 rue Baron Louis) et pourra être suivie à distance sur Teams (inscription ci-dessous).
Caroline Döhmer, Professeure Junior en linguistique luxembourgeoise, Université du Luxembourg / Universität Luxemburg
„Gendern im Luxemburgischen – sprachstrukturelle Voraussetzungen und praktische Beispiele“
Abstract: Die sprachliche Sichtbarkeit von Frauen sowie die Darstellung mehrerer Geschlechter sind zentrale Aspekte gendersensibler Sprache. Für das Luxemburgische, eine Varietät des Moselfränkischen mit rund 400.000 Sprecher:innen, werden nun ebenfalls solche Ausdrucksformen diskutiert. Dieser Vortrag ist an kein bestimmtes Wertesystem geknüpft und verfolgt keine politischen Absichten. Im linguistischen Kern geht es um die grammatischen Eigenschaften des Luxemburgischen, die mit zahlreichen Beispielen illustriert werden: Wie werden feminine Formen gebildet? Wie wird auf Frauen referiert? Welche Rolle spielen Maskulina? Grundlage der Analyse sind Auswertungen des größten luxemburgischen Wörtbuchprojektes LOD (Lëtzebuerger Online Dictionnaire) sowie Korpusauswertungen mit Praxisbeispielen zur Referenz auf Personen.
Die morphologischen Besonderheiten resultieren aus dem mehrsprachigen Kontext des Landes: Neben der mit 72 % dominanten in-Suffigierung (Pilotin) und der vereinzelten Nutzung des nativen Suffixes ‑esch (Bäckesch ‚Bäckerin‘) finden sich zahlreiche entlehnte französische Personenbezeichnungen. Aufgrund des starken Sprachkontakts sind diese Lehnwörter in vielen Berufsfeldern anzutreffen. Dabei handelt es sich nicht nur um die Variante mit suffigiertem (stummem) -e, sondern auch um nicht-additive Movierungen und komplexere Zusammensetzungen.
- Client (m), Cliente (f) ‚Kunde, Kundin‘
- Infirmier (m), Infirmière (f) ‚Krankenpfleger, Krankenschwester‘
- Moniteur (m), Monitrice (f) ‚(Jugend-)Betreuer, Betreuerin‘
- Directeur général (m), Directrice générale (f) ‚Generaldirektor, Generaldirektorin‘
Im Rahmen einer gendersensiblen Sprache scheint eine explizite Beidnennung männlicher und weiblicher Begriffe in vielen Fällen als optimaler Ausgangspunkt, um nicht nur ein Geschlecht sichtbar zu machen (Moniteur*Monitrice). Allein bei den in-Suffigierungen sind Kurzformen denkbar: Polizist*in. Ein weiterer Aspekt behandelt das pronominale System im Luxemburgischen, da auf Frauen nicht nur im Femininum, sondern häufig mit einem Neutrumpronomen referiert wird, was die Komplexität der Thematik weiter erhöht.
Auf ministerieller Ebene wird derzeit an einem Leitfaden gearbeitet, für den diese Überlegungen zum Luxemburgischen als Grundlage dienen können. Infolgedessen lohnt sich für die gendersensible Sprache sowohl ein Blick auf die Praxisbeispiele im Deutschen als auch im Französischen, da im Luxemburgischen Aspekte unterschiedlicher Sprachen vereint sind und ähnliche Lösungen angewandt werden können (Beidnennung, Kurzformen, grafische Umsetzung).
Titre en français : Langage égalitaire en luxembourgeois – conditions relatives à la structure de la langue et exemples pratiques
Résumé : La visibilité linguistique des femmes et la représentation de plusieurs sexes sont des aspects centraux du langage égalitaire. Le luxembourgeois, une variété du francique mosellan comptant environ 400.000 locutrices et locuteurs, donne aussi matière à discuter ces formes d’expression. Cet exposé ne vise pas à porter un jugement de valeur et ne poursuit aucun objectif politique. Il s’agira ici d’étudier sous un angle linguistique les caractéristiques grammaticales du luxembourgeois et de les illustrer par de nombreux exemples : comment forme-t-on les formes féminines ? Comment se référer aux femmes ? Quel rôle jouent les masculins ? Les exemples examinés sont extraits du plus grand projet de dictionnaire luxembourgeois, le LOD (Lëtzebuerger Online Dictionnaire) et de l’analyse de corpus comprenant des cas pratiques de référence à des personnes.
Les particularités morphologiques résultent du contexte plurilingue du pays : outre la suffixation in (Pilotin), dominante avec 72 %, et l’utilisation isolée du suffixe natif esch (Bäckesch ‘Bäckerin’), on trouve de nombreux noms de personnes empruntés au français. En raison du fort contact linguistique, ces emprunts se retrouvent dans de nombreux domaines professionnels. Il ne s’agit pas seulement de la variante avec le -e suffixé (muet), mais aussi de formes de féminisation non additives et de compositions plus complexes.
- Client (m), Cliente (f) ‚Kunde, Kundin‘
- Infirmier (m), Infirmière (f) ‚Krankenpfleger, Krankenschwester‘
- Moniteur (m), Monitrice (f) ‚(Jugend-)Betreuer, Betreuerin‘
- Directeur général (m), Directrice générale (f) ‚Generaldirektor, Generaldirektorin‘
Dans le cadre d’un langage égalitaire, la forme double explicite, avec mention des deux sexes, semble être dans de nombreux cas un point de départ idéal pour ne pas rendre visible uniquement un sexe (Moniteur*Monitrice). Les formes brèves / contractées ne sont envisageables que dans le cas du suffixe in (Polizist*in). Un autre aspect ramène l’attention sur le système pronominal qui caractérise le luxembourgeois : il est possible de faire référence aux femmes non seulement par l’emploi d’un pronom féminin, mais aussi fréquemment d’un pronom neutre, ce qui accroît la complexité de la thématique.
Le ministère travaille actuellement à l’élaboration d’un guide, pour lequel ces réflexions sur le luxembourgeois peuvent servir de base. En conséquence, il est intéressant en matière de langage égalitaire de s’intéresser à des exemples provenant aussi bien de l’allemand que du français dans la mesure où le luxembourgeois réunit des aspects de différentes langues et peut se voir appliqué des solutions similaires (forme double, formes brèves, transposition graphique).
Alexandre Ecker, Directeur du Zenter fir d’Lëtzebuerger Sprooch / Direktor des Zenter fir d’Lëtzebuerger Sprooch
Égalité en lexicographie : l’évolution du traitement des formes féminines dans le Lëtzebuerger Online Dictionnaire
Résumé : Les origines du Lëtzebuerger Online Dictionnaire (LOD, https://lod.lu) remontent au Règlement grand-ducal du 29 juillet 1999 portant création du Conseil permanent de la langue luxembourgeoise, chargé, entre autres, « d’élaborer un dictionnaire pratique du luxembourgeois en un volume » et « un dictionnaire plurilingue du luxembourgeois ».
En vingt-cinq ans de travaux, les normes sociétales ont changé, se reflétant dans les usages langagiers qui sont décrits au sein du LOD, un dictionnaire descriptif du luxembourgeois contemporain.
La présente communication vise à illustrer ce constat par l’exemple du traitement des formes féminines, qui, de simples renvois vers les formes masculines, sont aujourd’hui rédigées de façon équivalente aux formes masculines.
Le chantier d’adaptation – toujours en cours – a été envisagé fait en plusieurs étapes, avec des questions lexicographiques à résoudre au niveau des équivalences traductionnelles, du choix des exemples, de la polysémie et des variantes orthographiques.
Les changements entrepris ont également fait apparaître des questions relatives au traitement des formes masculines, notamment en ce qui concerne leur emploi générique.
Un deuxième chantier abordé concerne l’amélioration de la représentation des femmes au sein du corpus constitué par les exemples du dictionnaire.
À côté des questions théoriques et pratiques centrées sur le projet LOD, des parallèles et comparaisons seront établies avec des dictionnaires de référence français et allemands.
Titel : Gleichheit in der Lexikographie: Zur Entwicklung der Behandlung femininer Formen im Lëtzebuerger Online Wörterbuch
Abstract : Die Ursprünge des Lëtzebuerger Online Dictionnaire (LOD, https://lod.lu) gehen auf die Großherzogliche Verordnung vom 29. Juli 1999 zur Gründung des Ständigen Rates für die luxemburgische Sprache zurück, der unter anderem damit beauftragt wurde, „ein praktisches einbändiges Wörterbuch des Luxemburgischen“ und „ein mehrsprachiges Wörterbuch des Luxemburgischen“ auszuarbeiten.
Im Laufe der fünfundzwanzig Arbeitsjahre haben sich die gesellschaftlichen Normen verändert, was sich im Sprachgebrauch widerspiegelt, der im LOD als einem beschreibenden Wörterbuch des zeitgenössischen Luxemburgisch beschrieben wird.
Der vorliegende Beitrag soll diese Feststellung am Beispiel der Behandlung der weiblichen Formen veranschaulichen, die von einfachen Verweisen auf die männlichen Formen heute wie die männlichen Formen verfasst sind.
Die – nach wie vor stattfindende – Anpassung wurde in mehreren Etappen geplant, wobei lexikografische Fragen hinsichtlich der Übersetzungsäquivalenten, der Auswahl der Beispiele, der Polysemie und der orthografischen Varianten zu lösen waren.
Die vorgenommenen Änderungen haben auch Fragen zur Behandlung der männlichen Formen aufgeworfen, insbesondere im Hinblick auf ihre generische Verwendung.
Eine zweite angegangene Baustelle betrifft die Verbesserung der Repräsentation von Frauen innerhalb des Korpus, das sich aus den Wörterbuchbeispielen zusammensetzt.
Neben den theoretischen und praktischen Fragen, die sich auf das LOD-Projekt konzentrieren, werden Parallelen und Vergleiche mit französischen und deutschen Referenzwörterbüchern gezogen.
Inscription obligatoire :
https://enquetes.univ-lorraine.fr/index.php/958612?lang=fr
Informations et programme du Cycle de conférences 2024-2025 sur cette page
CONTACT
Hélène Vinckel-Roisin
Responsable du Germanopôle lorrain de la MSH Lorraine
helene.vinckel-roisin@univ-lorraine.fr